4.10.08

LE MAROC A PEUR D'OBAMA

par Mohamed Mahamud Embarec

[trad al español]

Le très officiel journal Le Matin du Sahara a annoncé, le 26/09/2008, que la Secretaire d'Etat Américaine, Condoleeza Rice, a declaré dans une interview diffusée sur la chaîne spatiale Al-Hurra : "Lorsque j'étais au Maroc et en Algérie, j'ai encouragé les parties à vraiment régler cela. Il y a des propositions sur la table. Nous n'avons pas besoin de retourner à la case départ. Manifestement, ceci va impliquer une sorte d'autonomie".

Le journal souligne que "cette déclaration prend tout son relief, fort paradoxalement parce que dans quarante jours, une autre administration américaine sera installée à la Maison-Blanche et au département d'Etat".

Et dans son éditorial du 30/09/2008, le même journal disait :

"Comme l'ont souligné, MM. Taieb Fassi Fihri et Mohamed Yassine Mansouri, il s'agissait de se « mettre d'accord dans les prochaines semaines, voire dans les prochains mois, sur la démarche qui sera arrêtée, les personnes qui seront désignées et les modalités qui seront fixées en vue de parvenir dans les meilleurs délais possibles à une négociation intensive comme le souhaite le Conseil de sécurité et sur la base du sens de compromis et du réalisme », comme l'exige le même Conseil… Tout observateur qui suit attentivement le dossier du Sahara devrait prendre la mesure d'un tel propos. Ni plus ni moins, le gouvernement marocain veut en finir avec ce problème, il entend y déployer sans tarder tous les efforts requis pour activer un processus qui, la démission fin août de Peter van Walsum aidant, ne devrait connaître nul répit, ni non plus aucune entrave. Autant dire, en effet, que le Maroc entend mettre à profit la volonté plus ou moins affichée officiellement de part et d'autre pour réenclencher le processus de négociations".

"Les risques d'un éventuel piétinement sont plausibles pour ne pas dire évidents. Et le gouvernement algérien, tout à son cynisme et à sa volonté de torpiller les efforts de l'ONU, entend instrumentaliser la campagne électorale américaine en cours, attend de voir si le candidat démocrate ne passait pas fin novembre pour redéployer son trésor de manœuvres dilatoires et nous renvoyer à la case de départ! La délégation marocaine a toutes les raisons du monde de prendre à témoin les autorités de l'ONU. Mieux, l'initiative de la rencontre de lundi s'inscrit aussi dans une sorte de pédagogie nécessaire et consistant à faire le point – M. Fassi Fihri parle d'une « évaluation » – avec les Nations unies sur les quatre rounds de négociations et d'en dégager les leçons qui s'imposent pour mieux appréhender et sérier les perspectives".

"L'affaire du Sahara, si elle relève des Nations unies depuis des années, concerne exclusivement le Conseil de sécurité, donc l'instance suprême de décision. Sur instigation du même Conseil de sécurité, une série de résolutions pertinentes et irréversibles – car enregistrées dans le patrimoine de l'Organisation mondiale – ont été adoptées entre avril 2007 et mai 2008. Toutes ont force exécutoire, appellent à la poursuite du processus de négociations sous l'égide de l'ONU, seul cadre légal, toutes encouragent les parties à faire preuve de « réalisme et du sens de compromis » nécessaires au succès d'une solution qui, il convient de le rappeler, ne doit en aucun cas s'écarter de la préservation de l'intégrité territoriale et de la souveraineté du Royaume du Maroc".

Le départ de Peter Van Walsum et la désignation rapide d'un nouvel envoyé spécial affiche la volonté de la communauté internationale d'en finir avec le problème du Sahara Occidental. Dans les termes du journal, les Nations Unies ont l'intention de continuer le "processus qui, la démission fin août de Peter van Walsum aidant, ne devrait connaître nul répit, ni non plus aucune entrave".

Le journal ne cache pas les craintes marocaines suscitées par un changement éventuel de l'administration à la Maison Blanche, d'où la qualification de "paradoxale" attribuée aux propos de la Secretaire d'Etat Rice. Les Marocains sont pressés de "réenclencher le processus de négociation" et pousser le Secrétaire Général à prendre position sur l'affaire du Sahara Occidental avant l'arrivée de la nouvelle administration américaine. De là, que "les risques d'un éventuel piétinement sont plausibles pour ne pas dire évidents" et peuvent, selon le journal, renvoyer l'affaire "à la case départ", celle-ci étant le rejet définitif de l'autonomie comme solution.

Le débat au sein de l'Assemblée Générale sur le problème du Sahara dérange les autorités marocaines. Pour ces dernières, "L'affaire du Sahara, si elle relève des Nations unies depuis des années, concerne exclusivement le Conseil de sécurité, donc l'instance suprême de décision".
05.10.08
Mohamed Mahamud Embarec, Bruxelles (Mahamud@skynet.be)
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Ce texte exprime l'opinion de l'auteur et n'engage pas les modérateurs du forum.

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MARRUECOS TIENE MIEDO DE OBAMA

por Mohamed Mahamud Embarec

El oficialisimo diario marroqui, Le Matin du Sahara, publicaba el 26/09/2008 una noticia según la cual Condoleeza Rice declaraba en una entrevista con la cadena espacial Al-Hurra: "Cuando estaba en Marruecos y Argelia, animé las partes a solucionar este problema de verdad. Hay proposiciones sobre la mesa. No tenemos necesidad de volver al punto de partida. Manifiestamente, esto va implicar un tipo de autonomía".

El periódico subraya que "esta declaración toma todo su relieve, muy paradójicamente, porque dentro de cuarenta días, otra administración americana estará instalada en la Casa Blanca y en el departamento de Estado ".

Y en su editorial del 30/09/2008, el mismo periódico decía:

"Tal y como lo subrayaron los seňores Taieb Fassi Fihri y Mohamed Yassine Mansouri, se trataba de "ponerse de acuerdo en las semanas próximas, incluso en los próximos meses, sobre los pasos a seguir, las personas que serán designadas y las modalidades que serán fijadas en aras de llegar, lo antes posible, a una negociación intensiva como lo desea el Consejo de seguridad y teniendo como base el sentido de compromiso y realismo, como lo exige el mismo Consejo… Todo observador que sigue atentamente el expediente del Sáhara debera tener en cuenta tal declaración. El gobierno marroquí no quiere, ni más ni menos, que acabar con este problema, piensa desplegar, sin tardar, todos los esfuerzos requeridos para acelerar un proceso que, contrariamente a la dimisión de Peter van Walsum, a finales de agosto, no debería conocer ninguna tregua, ni traba. Eso quiere decir que Marruecos piensa aprovechar la voluntad más o menos anunciada oficialmente de una y otra parte para reiniciar el proceso de negociaciones".

"Los riesgos de un eventual retraso son palpables para no decir evidentes. Y el gobierno argelino, debido a su cinismo y a su voluntad de torpedear los esfuerzos de la ONU, piensa instrumentalizar la campaña electoral americana actual, espera para ver si el candidato demócrata pasará a finales de noviembre para desplegar de nuevo su tesoro de maniobras dilatorias y reenviarnos al punto de partida! La delegación marroquí tiene todas las razones del mundo para tomar a las autoridades de la ONU como testigo. Mejor aún, la iniciativa del encuentro del lunes se inscribe también en un tipo de pedagogía necesaria y que consiste en concretar – el Sr. Fassi Fihri habla de una "evaluación" - con las Naciones Unidas sobre los cuatro rondas de negociaciones y de extraer las lecciones que se imponen para aprehender mejor y clasificar las perspectivas".

" El asunto de Sáhara, aunque es competencia de las Naciones Unidas desde hace años, concierne exclusivamente al Consejo de seguridad, es decir la instancia de decisión suprema. Bajo la influencia del mismo Consejo de seguridad, una serie de resoluciones pertinentes e irreversibles – ya que son registradas en el patrimonio de la Organización mundial - han sido adoptadas entre abril de 2007 y mayo de 2008. Todas tienen fuerza ejecutoria, apelan a seguir el proceso de negociaciones bajo los auspicios de la ONU, único marco legal, todas animan las partes a dar prueba de "realismo y sentido de compromiso" necesarios para el éxito de una solución que, conviene recordarlo, no debe en ningún caso apartarse de la preservación de la integridad territorial y de la soberanía del Reino de Marruecos ".

Para el diario, la ida de Peter Van Walsum y el rápido nombramiento de un nuevo enviado especial muestra la voluntad de la comunidad internacional de acabar pronto con el problema de Sáhara Occidental. En términos del periódico, las Naciones Unidas van a continuar el " proceso que, contrariamente a la dimisión a finales de agosto de Peter van Walsum, no debería conocer ninguna tregua, ni traba". El periódico no disimula los temores marroquíes suscitados por un eventual cambio de la administración en la Casa Blanca, de ahi la calificación de "paradójica" atribuida a las declaraciones de la Secretaria de Estado Rice. Los marroquíes tienen prisa por "reiniciar el proceso de negociación " e impulsar al Secretario General a adoptar una postura sobre el asunto de Sáhara Occidental antes de la llegada de la nueva administración americana. De ahí que "los riesgos de un eventual retraso son palpables para no decir evidentes" y pueden, según el diario, mandar el asunto al punto de partida, siendo éste el rechazo definitivo de la autonomía como soluciόn.

El debate en el seno de la Asamblea General sobre el problema de Sáhara molesta a las autoridades marroquíes. Para estas últimas, "El asunto de Sáhara, aunque es competencia de las Naciones Unidas desde hace años, concierne exclusivamente al Consejo de seguridad, es decir la instancia suprema de decisión".
05.10.08
Mohamed Mahamud Embarec, Bruselas (Mahamud@skynet.be)

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